Avec la hausse des taux d’intérêt et des conditions d’emprunt de plus en plus restrictives, les acquéreurs se posent de nombreuses questions concernant leur projet d’achat ou encore leur capacité d’emprunt. Voici leurs principales préoccupations et les réponses apportées par Artémis courtage.
Les taux de crédit immobilier vont-ils encore augmenter ?
Oui, la hausse devrait se poursuivre et tout laisse penser que les taux devraient approcher les 3 % début 2023 alors que l’on empruntait autour de 1 % il y a encore un an. Les taux proposés par les banques restent toutefois contenus en raison du taux d’usure légal qui est le taux maximum auquel un établissement peut prêter. Pour dénicher le taux le plus compétitif, le plus efficace est de faire appel à un courtier qui se charge de mettre en concurrence les différentes banques et de négocier à la place de l’emprunteur. Cela lui permet aussi de gagner du temps, un atout précieux à l’heure où les taux de crédit remontent rapidement.
Les banques refusent-elles de prêter ?
Non, loin de là. Certes, elles sont bien plus frileuses qu’auparavant pour financer les projets d’acquisition. Les conditions pour emprunter sont également plus restrictives en imposant un taux d’endettement inférieur à 35 % des revenus mais aussi de ne pas dépasser le taux d’usure qui est bas. Mais les banques continuent de prêter aux emprunteurs à condition que ces deux règles soient bien respectées. De plus, certains établissements ouvrent à nouveau « les vannes » car ils entament leurs objectifs commerciaux fixés en 2023. Pour augmenter ses chances, un emprunteur peut augmenter son apport personnel en sollicitant l’aide familiale ou en puisant dans son épargne disponible. Il peut aussi souscrire une assurance emprunteur moins chère, une démarche qui est aujourd’hui facilitée par le législateur (loi Lemoine).
Faut-il revoir sa capacité d’emprunt ?
Avec la hausse rapide des taux d’intérêt et le contexte inflationniste, les acheteurs négocient davantage et les délais de vente se rallongent progressivement. Mais si les taux de crédit augmentent plus rapidement que les prix immobiliers ne baissent, le risque est de voir sa capacité d’emprunt se réduire. Cette préoccupation est légitime mais elle ne concerne pas tous les emprunteurs. En effet, si le projet d’achat est déjà avancé et que le dossier de financement est presque ficelé, mieux vaut agir vite et ne pas reporter son projet à plus tard.
Est-ce le bon moment pour acheter ?
Les prix commencent à marquer le pas dans certaines villes, il existe donc certaines opportunités à saisir pour les acquéreurs. De plus, les taux d’intérêt sont en hausse, mais ils restent encore bien inférieurs à ceux proposés au cours des deux dernières décennies, en 2002, par exemple, ou encore en 2009. Si l’on a un projet d’achat en tête, il peut donc être opportun de le faire rapidement au lieu de rester attentiste puisque les taux de crédit vont continuer leur progression.
Ludovic Huzieux, co-fondateur d’Artémis courtage
Baromètre des taux de crédits immobiliers négociés
Caroline Beaujean
Shan
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