Après Accenture, c’est désormais Amazon qui annonce la suppression de 14 000 postes, en grande partie liée à l’intégration accélérée de l’intelligence artificielle dans ses processus. Une nouvelle illustration du basculement que connaît le monde du travail : l’IA générative redéfinit les métiers, les compétences et la place de l’humain dans l’entreprise.
Trop souvent, cette transformation est perçue sous le seul angle du risque, celui du remplacement de l’humain par la machine, alors qu’elle devrait être envisagée comme une opportunité de montée en compétences des salariés et de revalorisation des taches qui apportent une valeur ajoutée.
Pour Mendo, spécialiste de l’IA générative en entreprise, ces annonces traduisent un moment charnière : celui où l’IA cesse d’être un sujet d’innovation pour devenir un enjeu de transformation du travail, des compétences et des métiers.
Sa dernière étude, intitulée « Charge mentale, pression, formation : une étude révèle les paradoxes de l’IA au travail » (CP en pièce jointe), met en lumière un constat fort :
Alors que l’IA générative est au cœur des annonces et des débats, un Français sur deux déclare ne pas l’utiliser dans son quotidien professionnel.
Quelques chiffres clés de l’étude :
• 47 % des Français pensent que l’IA pourrait réduire leur charge mentale au travail
• 70 % n’ont jamais été formés à l’utilisation d’outils intégrant de l’IA
• 63 % des utilisateurs réguliers estiment que l’IA leur fait gagner du temps
• 52 % estiment que l’IA ne leur ajoute pas de stress, tandis que 18 % la perçoivent comme une menace
Ces résultats traduisent un paradoxe : l’IA fascine autant qu’elle inquiète, car elle transforme les repères sans toujours en créer de nouveaux.
« L’annonce d’Amazon illustre le grand déséquilibre du moment : la technologie avance plus vite que les usages. L’IA ne supprime pas les emplois par essence, mais elle accélère les mutations au point de mettre en tension les organisations et les compétences.Nous traversons une véritable phase de recomposition : les entreprises qui réussiront seront celles capables de donner du sens à l’usage de l’IA, de repenser les méthodes de travail et d’inventer de nouvelles collaborations entre humains et machines. C’est à cette condition que l’IA pourra devenir un moteur de productivité, et non un facteur d’exclusion. »souligne Quentin Amaudry, CEO de Mendo.