TotalEnergies a dévoilé ce matin un résultat net en baisse de -15,2% à 4,4 milliards d’euros pour le quatrième trimestre 2024. Son Ebitda ajusté est ressorti en repli de -10%. La raison principale de ces baisses de résultats, qui sont toutefois supérieurs aux attentes, réside dans la baisse des prix du pétrole et des marges de raffinage.
Le groupe maintient sa politique de redistribution avec plus de 40 % du cash-flow dédié aux actionnaires en 2025. Le dividende trimestriel passe à 0,85 € par action (contre 0,79 €). Il prévoit aussi 2 milliards de dollars de rachats d’actions par trimestre, en tablant sur un prix moyen du baril à 70 $.
Les résultats du géant français sont en phase avec ceux d’autres grands producteurs de pétrole et de gaz, ses rivaux Shell et Chevron, privilégiant également les retours en cash pour leurs actionnaires, même s’ils ont affiché des bénéfices en baisse en fin d’année.
La baisse des bénéfices pourrait mettre sous pression la capacité du secteur pétrolier à financer des rachats d’actions importants à long terme, mais pour l’instant, le secteur fait face à une croissance économique atone en Europe et à des tensions commerciales croissantes provoquées par les nouvelles sur les décisions douanières des États-Unis.
Ce matin le titre progresse de 1.8% à la Bourse de Paris, atteignant les 58€, nouveau sommet de 2025. Il reste néanmoins assez éloigné des précédents records à 70,10€ datant d’avril 2024. Son ratio de P/E est faible pour le secteur à 8 fois les bénéfices, là où Chevron se paye 15x ou Shell quasiment 11x.
Commentaire d’Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés chez eToro