Par le METI – le METI fédére la communauté des ETI à l’échelle nationale et à travers le réseau des Clubs ETI régionaux
Le METI reconnaît le courage du plan de maîtrise des dépenses publiques annoncé hier par le Premier ministre. Face à l’urgence et la gravité de la situation, il invite le Gouvernement à faire résolument le choix de la compétitivité et de l’activité.
Voté fin février, le budget pour 2025 a rompu avec plus d’une décennie d’efforts de la France en matière de compétitivité et de redressement industriel. En imposant une hausse, inédite depuis 2013, de 15 Mds€ de charges nouvelles sur les entreprises, ce budget a eu des conséquences graves sur les ETI qui produisent, travaillent et investissent en France.
Dans une conjoncture économique très dégradée, tous les indicateurs qui témoignent traditionnellement de la robustesse et de la résistance des ETI sont en bernes. Les marges s’effondrent, les investissements flanchent (-14%). En termes de création d’emplois, c’est la première fois, depuis 5 ans, que les ETI affichent un solde net négatif. La sinistralité des grosses PME augmente, les ventes d’ETI s’accélèrent…
Dans ce contexte déjà tendu, les annonces du Premier ministre sur le budget 2026 laissent planer de nouvelles menaces sur la compétitivité de nos entreprises, et sur la détention française d’actifs français.
Alors que les entreprises françaises sont déjà taxées 100 Mds d’euros de plus que nos voisins européens, de nouvelles hausses d’impôts sonneraient le glas de la réindustrialisation et du retour de l’activité économique. Or, sans développement de nos entreprises petites moyennes et grandes, sans maîtrise des savoir-faire qui font notre création de richesse et notre indépendance, la France ne relèvera pas les défis du plein emploi vitaux pour la prospérité de tous. Elle ne pourra entreprendre durablement les politiques nécessaires à la meilleure gestion de la dépense publique.
De préférence aux mauvaises recettes fiscales qui n’ont jamais marché, le METI invite le gouvernement à faire le choix de la compétitivité car c’est le seul qui rapporte, comme en témoignent les résultats économiques de ces dernières années : entre 2018 et 2023 ce sont 1,5 millions d’emplois nouveaux créés et 34 Mds de recettes fiscales annuelles en plus sur les trois principaux impôts sur les entreprises (fiscalité de production, IS, PFU).
C’est ce pari de l’activité qui doit être poursuivi en :
§ Baissant les impôts de production pour ramener la France dans la moyenne européenne. Une baisse de 40 Mds d’euros serait compensée en 2 ans seulement par les recettes fiscales supplémentaires créées par la croissance et le développement économique ;
§ Réduisant le coût du travail qualifié, qui empêche l’économie des bons salaires et le relèvement du niveau de vie. Réduire de 20 Mds le poids des charges sociales au-delà de 1,6 SMIC, c’est favoriser notamment l’augmentation des salaires, le maintien dans l’emploi des seniors ;
§ Réduisant de 27 Mds€ le fardeau de la surrèglementation qui pèse sur les ETI et en imposant un moratoire sur les normes nouvelles, en France et en Europe, ce sont mécaniquement près de 10 Mds € de recettes supplémentaires générées pour l’État autant qu’un formidable signal adressé à l’entrepreneuriat en France.
Ces propositions et 12 autres sont rassemblées dans un « Mode d’emploi pour le travail et la production en France » que le METI portera dans le débat budgétaire. Il n’y a pas de fatalité aux déficits mais on ne pourra revenir à une situation financière saine qu’en créant les conditions de l’activité.
Mode d’emploi du produire et travailler en France
Les ETI en France
6800 ETI
1 380 milliards d’euros de chiffre d’affaires
25 % de l’emploi en France
38% de l’emploi industriel en France
1/3 des exportations françaises
2/3 des sièges sociaux des ETI situés hors de l’Île-de-France