mer. Avr 2nd, 2025

Allan Camps – Senior Enterprise Account Executive – Keeper Security

 

Avec la montée en puissance des cyberattaques, les modèles de sécurité traditionnels montrent leurs limites. Beaucoup d’organisations se tournent désormais vers le modèle Zero Trust, qui repose sur une approche radicalement différente du contrôle des accès. Là où les modèles traditionnels accordent une confiance implicite aux utilisateurs internes, Zero Trust exige une vérification continue de chaque identité, sans exception.

 

Le modèle traditionnel : la confiance par défaut

Le modèle traditionnel s’appuie sur une logique de périmètre : une fois qu’un utilisateur entre dans le réseau de l’entreprise, il est considéré comme fiable. Cette approche, souvent illustrée par la métaphore du “château et des douves”, repose sur des pare-feux et des VPN pour protéger le périmètre du réseau. Elle a longtemps fonctionné dans un contexte où les collaborateurs et les données étaient centralisés sur site. Mais avec l’essor du cloud et du télétravail, ce modèle atteint ses limites.

 

Le modèle Zero Trust : la vérification permanente

Zero Trust repose sur un principe simple mais rigoureux : ne jamais faire confiance par défaut. Chaque utilisateur et chaque appareil doivent prouver leur identité à chaque tentative d’accès, qu’ils soient internes ou externes au réseau. Ce modèle offre une protection plus fine et plus dynamique, en s’adaptant au comportement des utilisateurs et aux contextes d’accès.

 

Des différences de fond

La différence la plus marquante entre les deux approches tient à la notion même de confiance. Alors que le modèle traditionnel fait confiance à toute entité à l’intérieur du réseau, Zero Trust ne fait confiance à personne sans preuve. Il en découle une gestion des accès bien plus restrictive : chaque utilisateur n’accède qu’aux ressources strictement nécessaires à son rôle, limitant ainsi les dégâts en cas de compromission.

Les frontières réseau sont également perçues différemment. Le modèle traditionnel se concentre sur la défense du périmètre, tandis que Zero Trust considère toutes les connexions avec la même prudence, peu importe leur point d’origine. Cela rend le modèle particulièrement adapté aux environnements cloud et aux organisations décentralisées.

En matière de surveillance, Zero Trust se distingue par une traçabilité complète des actions, permettant une détection rapide des anomalies. Les politiques de sécurité sont elles aussi plus agiles, ajustées en temps réel selon le comportement des utilisateurs. Enfin, la segmentation du réseau limite les déplacements latéraux en cas d’intrusion, un point faible des modèles traditionnels.

 

Les limites du modèle traditionnel

Le modèle classique montre plusieurs failles : des accès trop larges, une dépendance à un périmètre de sécurité obsolète, une réponse insuffisante aux menaces internes, et une absence de cloisonnement efficace. Ces lacunes exposent les entreprises à des risques accrus, notamment lorsque des identifiants sont compromis ou que des comportements malveillants proviennent de l’intérieur.

 

Comment la PAM facilite la mise en œuvre de Zero Trust

Pour adopter Zero Trust, de nombreuses organisations s’appuient sur des solutions de gestion des accès à privilèges (PAM). Ces outils permettent de limiter les privilèges au strict nécessaire, d’accorder des accès temporaires à la demande, et de surveiller en continu les comptes sensibles. Ils intègrent également l’authentification multi-facteur, garantissant une sécurité renforcée même en cas de vol d’identifiants. Enfin, la segmentation des ressources qu’ils permettent contribue à empêcher toute propagation d’un attaquant dans le réseau.

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