Au Japon, il existe depuis plusieurs décennies un phénomène appelé « Hikikomori ». De jeunes hommes restent enfermés chez eux à jouer aux jeux-vidéos notamment, coupés du monde extérieur. Au XXème siècle aux Etats-Unis, durant la Ruée vers l’Or, des psychiatres ont théorisé un étrange syndrome appelé « le syndrome de la cabane », correspondant à l’angoisse de sortir de chez soi, de sa bulle de protection.
Plus récemment, l’écrivain et essayiste Pascal Bruckner a fait remarquer dans son livre « le Sacre des pantoufles » à quel point, depuis la crise de la Covid 19, les gens semblaient fuir l’extérieur, le lieu de confrontation avec l’autre et avec les défis de la vie.
“Le « Quiet Quitting » me semble appartenir à la même famille de phénomènes psychosociologiques”, souligne Emeric Lebreton, docteur en psychologie et fondateur d’Orientaction. “
Nous sommes ici dans ce sens du mot “démission” qui renvoie à la notion de désengagement, d’abandon, de renoncement à exercer sa fonction. Dans le « Quiet Quitting », le salarié reste dans son poste, mais se désengage psychologiquement. Le salarié en fait le minimum, parce qu’il est épuisé, fatigué ou simplement parce qu’il ne veut plus se confronter aux difficultés et au stress de son emploi devenu peu épanouissant”.
En effet, ce phénomène semble prendre de l’ampleur, et d’après un récent sondage de l’institut Gallup, 50% des salariés à temps plein ou temps partiel de plus de 18 ans aux États-Unis seraient des «démissionnaires silencieux».
Qu’en est-il de ce phénomène en France ?, Emeric Lebreton s’est attaché à l’ausculter et à en trouver des solutions.
Le « Quiet Quitting » semble représenter un symptôme de cette époque où les personnes ont de plus en plus de difficultés à se confronter au réel, à leurs difficultés, alors même qu’ils ont tout intérêt à le faire et à être acteur de leur vie.
En effet, de la confrontation émerge des apprentissages, une stimulation, des envies, des solutions… ce qui permet d’accéder au bien être. La preuve en est que les salariés qui s’adonnent au « Quiet Quitting » ne démissionnent pas. Ils refusent de rester, mais aussi de quitter leur emploi car cela les obligerait à sortir davantage de leur zone de confort.
En adoptant cette posture, le salarié fragilise sa position dans l’entreprise, ce qui génère des tensions, qui in fine créeront chez lui encore plus de mal-être et de repli sur soi. Il ne développe par ailleurs plus ses compétences, clé de l’employabilité. Cela formant un cercle vicieux.
La reconversion, comme solution !
C’est notamment dans ce cadre qu’agit ORIENTACTION, leader français de l’accompagnement des reconversions professionnelles. En permettant aux personnes de mieux se connaître – eux et leurs envies – ORIENTACTION permet d’aider des profils variés à trouver leur place dans la société. Comme le disait Albert Einstein, « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ! ». Sans doute faut-il apprendre à penser différemment !