lun. Juil 7th, 2025
La Fed devrait donc procéder à un ajustement de politique monétaire en 2025, non pas parce que le Président américain l’ordonne, mais parce que la situation l’exige. Certains pourraient toutefois y voir l’œuvre d’une volonté politique sous la complicité de certains membres de la Fed, et il sera bien difficile de démonter cet argument sans preuves évidentes à l’appui. L’incertitude et les pressions politiques pourraient être encore plus vives en 2026, à mesure de l’approche de la fin du mandat de J. Powell.

Pour conclure au-delà de nos perspectives de baisses de taux, il nous apparaît également que cette remise en cause de l’indépendance de la Fed a au moins trois conséquences concrètes pour les investisseurs :

(i) les taux longs américains sont – paradoxalement – partis pour évoluer dans un canal étroit autour des niveaux actuels voire un peu au-dessus, du fait de la défiance exprimée à l’égard de D. Trump. Autrement dit, nous n’attendons pas de franche détente obligataire à partir des niveaux actuels ;

(ii) par extension, que la capacité de la classe d’actifs à pou- voir « protéger » les portefeuilles en cas de retournement des actifs risqués pourrait être limitée

(iii) que l’élan de diversification internationale dans les allocations, ne serait-ce qu’en raison de la cherté des actions américaines, est toujours une piste à considérer. Nul doute que le feuilleton du remplacement de Jerome Powell devrait nous tenir en haleine pour quelques temps encore…

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