Historiquement, on observe une corrélation notable entre les volumes de ventes de logements et les dépenses contribuant à leur amélioration. Ceci n’est pas surprenant, les acquéreurs faisant très souvent des travaux de rénovation de leur nouveau logement.
Les deux dernières années dérogent à cette tendance : malgré une forte diminution des ventes de logements, les dépenses d’amélioration de l’habitat ont poursuivi leur hausse. Il est probable que, face à des prix et des taux d’intérêt élevés, les ménages américains aient choisi de garder leur logement actuel avec le prêt hypothécaire contracté à des taux plus bas, et de le rénover.
Cette évolution inédite a contribué à la résistance de l’économie américaine. En effet, les dépenses d’amélioration et de rénovation des logements représentent environ 1,4% du PIB américain, ce qui est loin d’être négligeable quand on pense que la construction de logements neufs pèse environ pour 2,0% du PIB.
La baisse à venir des taux devrait favoriser une reprise des ventes de logements anciens. Reste à savoir si les nouveaux acheteurs seront prêts à engager de nouvelles dépenses de rénovation pour des logements refaits à neuf deux ou trois ans auparavant.
Le graphique de la semaine, réalisé par Julien-Pierre Nouen