sam. Avr 12th, 2025

Ce lundi 7 avril, les marchés ont toussé très fort. Les principales bourses européennes ont fini entre 4 et 5% de perte quand celles de Tokyo et Hong-Kong ont perdu respectivement 8% et 13% (la pire séance de son histoire depuis 1997). Si les bourses américaines s’en sont mieux sorti hier, le S&P500 et le Nasdaq avaient tout de même perdu 10% chacun la semaine dernière. En France, le CAC 40 a effacé 14 mois de performances en deux semaines.

 Trump allume la mèche

La mèche, c’est l’annonce d’une surtaxe des droits de douane sur une ribambelle de produits européens et asiatiques décidée par Donald Trump. La Chine a répliqué le week-end dernier en appliquant non seulement la même surtaxe aux produits américains, mais aussi en interdisant la vente de terres rares aux USA. Œil pour œil, dent pour dent. L’effet domino ne s’est pas fait attendre.

Ce n’est pourtant pas encore une crise systémique. Plutôt une onde de choc, amplifiée par une nervosité qui monte depuis plusieurs mois.

 Une volatilité installée pour durer

L’indice VIX, surnommé « l’indice de la peur », a retrouvé ses niveaux de mars 2020, en atteignant un pic à 52,16 hier. La confiance des consommateurs américains plonge (indice Michigan à 57, son plus bas depuis plus de 3 ans). Même constat en Europe. Et malgré des taux d’inflation qui ralentissent et un chômage stable, les marchés sont en terrain inconnu.

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Et dans ces moments-là, on assiste à un classique du genre : les prises de bénéfices massives, notamment pour les investisseurs d’or. Un réflexe bien humain dans un marché devenu allergique à l’incertitude.

Les tensions commerciales sont parties pour durer. Nul ne sait si les négociations entre les États-Unis et leurs “partenaires” et/ou “alliés” aboutiront sur des accords qui redonneront du souffle aux échanges mondiaux et aux investisseurs. Le capitalisme hérité de la Seconde Guerre mondiale vient de se prendre une claque brutale… et il y aura forcément des perdants.

 Et l’or dans tout ça ?

Alors que l’or avait dépassé les 2 900 € l’once il y a quelques jours, il a connu un repli express, tombant sous les 2 750 €. En dollars aussi, il a flanché. La faute à un euro qui se renforce et à des investisseurs qui vendent leurs actifs refuges pour éponger leurs pertes ailleurs.

 

Néanmoins, ce recul ressemble à une simple respiration. Un souffle court dans une course de fond.

 

Les fondamentaux, eux, restent solides :

  • Les banques centrales continuent d’acheter de l’or à tour de bras (mention spéciale à la Chine, la Pologne et la Turquie) ;
  • Les tensions géopolitiques ne faiblissent pas ;
  • La dette publique explose dans nombre de pays développés ;
  • Et les taux directeurs, même s’ils restent élevés, pourraient bientôt repartir à la baisse.

Bref, on est loin d’un désamour pour le métal jaune. Ce qui se passe aujourd’hui est technique, pas structurel. Une occasion d’entrée pour les investisseurs patients ? C’est une question à ne pas balayer d’un revers d’émotion.

 Déconnecter l’émotion de l’investissement

Quand les marchés paniquent, l’instinct pousse à vendre. Mais l’investissement n’est pas une affaire d’instinct. C’est une affaire de stratégie, de diversification, et de sang-froid.

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