mer. Déc 18th, 2024

1 milliard d’euros pour le développement de la finance obligataire verte en Europe

  • Objectif : un meilleur accès des entreprises européennes au financement de marché pour accélérer leur transition énergétique en stimulant à la fois l’offre et la demande
  • Comment ?
    • Le développement de trois nouveaux segments du marché obligataire vert en Europe offrant des rendements attractifs aux investisseurs institutionnels
    • La Création d’un réseau d’origination de transactions vertes en Europe, et d’un comité scientifique définissant les standards associés
  • Une participation initiale de la BEI jusqu’à 60 millions d’euros

Afin de déployer de nouveaux financements nécessaires à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris dans l’Union Européenne, le leader européen de la gestion d’actifs, Amundi, et la Banque européenne d’investissement, premier émetteur historique d’obligations vertes dans l’Union Européenne signent un partenariat en vue de lancer un programme d’investissement : le Green Credit Continuum.

Le marché européen de la finance verte s’est principalement développé dans les dernières années via les émissions d’obligations vertes d’émetteurs souverains, quasi-souverains et de grandes entreprises. Pour financer des efforts additionnels en faveur de la transition énergétique, de nouveaux instruments de marché sont nécessaires, permettant l’accès au marché d’entreprises de plus petite taille et offrant des rendements supérieurs aux investisseurs.

Le Green Crédit Continuum a donc pour principal objectif de favoriser le développement du marché de la dette verte au-delà des obligations vertes existantes et de soutenir ainsi le financement de PME ou d’ETI.

Signé lors du forum financier international Paris Europlace 2019, l’accord entre Amundi et la Banque européenne d’investissement (BEI) comprend trois volets. Il prévoit tout d’abord la création d’un fonds diversifié qui investira dans des obligations vertes émises par les entreprises de la catégorie dite à « hauts rendements » (high yield), en dette privée verte et en dette titrisée verte. En parallèle un Comité scientifique composé d’experts de la finance verte sera créé afin de définir et de promouvoir, pour ces trois marchés, des lignes directrices écologiques conformes aux meilleures pratiques internationales ainsi qu’à la législation issue du plan d’action de la Commission européenne « Financer la croissance durable ». Enfin un réseau de transactions vertes sera mis en place pour originer les transactions et les projets.

L’objectif de cet accord est de créer plusieurs fonds sur ce modèle et de participer à l’établissement des standards de marché sur ces nouveaux segments de la finance verte. Il vise à lever un milliard d’euros à horizon trois ans comprenant 60 millions d’euros d’engagement initial de la part de la BEI.

Ambroise Fayolle, vice-Président de la BEI a déclaré : « En émettant en 2007 la première obligation verte au monde, dans le cadre de son programme d’obligations « Climat », la BEI a fortement contribué à développer ce marché. Cependant, malgré cette croissance rapide, un important déficit de financement subsiste et un vaste potentiel reste à exploiter dans certains segments de la dette verte. Je me félicite de signer aujourd’hui ce programme avec Amundi qui permettra de promouvoir la finance durable en Europe en incluant de nouveaux émetteurs sur le marché de la finance verte qui seront ainsi davantage sensibilisés aux questions environnementales et aux investissements respectueux de l’environnement ».

Yves Perrier, Directeur général d’Amundi a ajouté : « Nous sommes très honorés de signer ce partenariat avec la BEI. Il offre aux investisseurs institutionnels désireux de participer au financement de la transition énergétique et soucieux de diversifier leur source de rendement dans un environnement de faible niveau des taux d’intérêt une solution d’investissement particulièrement innovante. En tant que pionnier de l’investissement responsable, Amundi renforce ainsi son action en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique ».

Il est estimé que, pour respecter ses engagements climatiques au titre de l’Accord de Paris et financer la transition énergétique qui y est associée, il manque à l’Europe quelque 180 milliards d’euros de financements par an jusqu’en 2030. Pour atteindre ce niveau d’investissement, la finance verte doit mobiliser l’ensemble des marchés de capitaux d’emprunt. Dans ce contexte, le rôle crucial joué par les obligations vertes est amplement reconnu.

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