Hermès a montré sa robustesse au premier trimestre 2025 avec un chiffre d’affaires de 4,13 milliards d’euros, soit une hausse de 8,5 % par rapport à l’année précédente (7,2 % à taux de change constants), malgré un contexte économique difficile. Bien que ce résultat soit légèrement inférieur aux prévisions (4,16 milliards d’euros), il met en avant la force de la marque et la fidélité de ses clients.
La maroquinerie (+11,4 % à 1,81 milliard d’euros) et le prêt-à-porter (+8,3 % à 1,15 milliard d’euros) sont les principaux moteurs de cette croissance, reflétant une demande constante pour les produits emblématiques et les collections de mode. Les baisses dans les montres (-9 % à 151 millions d’euros) et les parfums (-0,1 % à 129 millions d’euros) ne sont pas préoccupantes, probablement dues à une base de comparaison élevée et à la nature de niche de ces catégories.
La croissance régionale est forte dans les Amériques (+11 %) et en Europe (hors France, +11,4 %), tandis que le Japon (+13,1 %) continue de performer. Le ralentissement en Asie (hors Japon, +1,2 % par rapport aux attentes de +4,02 %) est préoccupant mais attendu, compte tenu de l’instabilité économique en Chine.
Pour 2025, Hermès prévoit une croissance de son chiffre d’affaires de 8 à 10 %, avec une accélération au second semestre grâce aux collections saisonnières et aux nouveaux lancements. La maroquinerie devrait rester en tête (+10-12 %), tandis que l’habillement et les accessoires resteront stables (+7-9 %). L’horlogerie et les parfums pourraient se redresser (+2-5 %), sous réserve de nouveaux produits. En Asie (hors Japon), une amélioration progressive est attendue (+4-6 %) avec une stabilisation du marché chinois, tandis que l’Amérique et l’Europe continueront à croître (+8-10 %).
« Les principaux risques incluent le ralentissement en Chine et les fluctuations monétaires, mais le modèle économique unique d’Hermès, basé sur l’exclusivité, la force de la marque et la qualité artisanale, atténue ces risques. Pour les investisseurs, Hermès reste un actif solide dans le secteur du luxe, bien qu’il soit recommandé de surveiller la reprise de la demande asiatique. », Thomas Jaquet, Responsable France chez Freedom24.