dim. Avr 13th, 2025

Alors que Donald Trump annonce une nouvelle vague de hausses de droits de douane, les très petites entreprises françaises abordent 2025 dans un climat d’extrême fragilité. Mais la dégradation de leur situation ne saurait être imputée à ce seul contexte international. C’est d’abord l’inertie politique intérieure, marquée par plus de 90 jours sans impulsion économique majeure, qui laisse l’économie française en état de veille prolongée. Aucune mesure structurante n’est venue soutenir les TPE, dont 69% accusent une baisse d’activité, 59% des problèmes de trésorerie, et 23% envisagent une cessation d’activité cette année.

Les dirigeants de TPE ne s’y trompent pas : 82% affichent un moral négatif et 88% jugent que l’instabilité politique en France impacte directement leur activité. Dans ce vide d’action économique nationale, les décisions américaines récentes risquent de porter un coup supplémentaire à un tissu déjà exsangue, confronté à la chute de la consommation, à des retards de paiement chroniques et à une difficulté persistante à recruter.

 

Le poids du PGE amplifie les difficultés

Le remboursement des Prêts Garantis par l’État (PGE) reste un fardeau de plus en plus difficile à surmonter : 69% des TPE ayant souscrit un PGE l’ont déjà totalement consommé, et 40% peinent à le rembourser, aggravant leurs difficultés financières.

 

Facturation électronique : la prochaine charge peu anticipée

Pourtant, les TPE devront bientôt faire face à de nouvelles obligations, comme la facturation électronique, que 45% n’ont toujours pas anticipée.

 

L’augmentation des intentions de cessation d’activité

Conséquence directe de ce climat pesant, 23% des dirigeants envisagent de mettre la clé sous la porte en 2025, contre 17% fin 2024.

 

La crise du recrutement reste vive

En parallèle, la crise du recrutement reste aiguë : 92% des TPE peinent à embaucher, et 88% renoncent faute de moyens.

 

Le temps de travail comme moyen de palier la crise du recrutement

Dans ce contexte, les débats sur la retraite et le temps de travail trouvent un écho particulier : 63% des indépendants et dirigeants de TPE se sentent directement concernés, et 51% prônent une augmentation du travail, plus particulièrement dans les secteurs en tension.

 

Conclusion

Les signaux d’alerte se multiplient. Cette crise silencieuse, moins mise sur le devant de la scène que celle des grandes entreprises, fragilise pourtant des centaines de milliers de structures essentielles au tissu économique et social français.

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