mar. Mai 20th, 2025

Le conglomérat Bouygues vient de dévoiler ses résultats ce matin, ils ressortent conformes aux attentes, mais avec quelques pointes de déception.

Au premier trimestre, la perte nette s’est très légèrement creusée à 134 millions d’euros contre 131 l’année dernière. Son résultat pâtit de l’aspect saisonnier de certaines de ses activités (notamment les routes avec Colas) mais aussi du renchérissement du coût de sa dette, plus élevé qu’au premier trimestre 2022, en raison de l’acquisition du groupe de services techniques Equans.

L’acquisition d’Equans en octobre dernier auprès d’Engie a marqué un changement stratégique Bouygues, qui souhaite se développer dans la transition énergétique et les services. Cette acquisition lui a permis de faire grimper son chiffre d’affaires de 46 %, sinon celui-ci serait ressorti en hausse de 4 % à périmètre constant.

Alors que le consensus s’attendait à une perte de 2 millions d’euros, Bouygues a dégagé un bénéfice d’exploitation de 9 millions d’euros, contre une perte de 66 millions d’euros un an auparavant. 

Par segment d’activités, la construction (70 % du C.A) se porte bien. Avec une hausse de 8 %, le carnet de commandes offre une bonne visibilité sur l’activité future. En revanche, le segment Télécom avec Bouygues Telecom a déçu avec « seulement » 27 000 de nouveaux clients dans le mobile, ce qui paraît peu comparé à ses concurrents directs.

Côté média, le chiffre d’affaires de TF1, dont Bouygues possède 44,4 % du capital, a reculé de -14 % à 480 millions d’euros. La raison principale est due à la baisse des revenus publicitaires, conséquence des budgets amoindris des annonceurs.

Le groupe a par ailleurs confirmé ses perspectives annuelles: « dans un environnement instable, marqué par l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et la volatilité des devises », Bouygues attend pour 2023 un chiffre d’affaires proche de celui de 2022, et une augmentation du résultat opérationnel courant de ses activités.

Ce matin, le titre est sanctionné à la Bourse de Paris, puisqu’il perd 2,5 % après trois heures de cotation. 

Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés

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