mer. Déc 18th, 2024

Les récentes annonces du gouvernement français, notamment en matière de réduction des dépenses publiques et de réformes fiscales à venir, ont renforcé l’incertitude pour de nombreux épargnants. Alors que les grandes entreprises et les foyers les plus aisés sont ciblés par des “contributions exceptionnelles”, les contours des mesures affectant l’épargne ou les investissements immobiliers restent encore flous. Dans ce contexte de changements fiscaux et sociaux, Iroko, société de gestion proposant des solutions d’épargne immobilières, dévoile les résultats d’un sondage réalisé avec Kantar, afin de comprendre comment ces évolutions influencent les décisions des Français en matière d’épargne et de placements.

 

Principaux enseignements :

  • En raison des récentes annonces fiscales et des réformes sur les retraites, 2 Français sur 5 envisagent d’adapter le placement de leur épargne, mais 27 % restent indécis
  • La situation actuelle incite deux tiers des Français à plutôt épargner sur des produits bancaires et liquides (Livret A, LDD, PEL…) 
  • Alors que ces livrets réglementés sont les placements qui ont le plus déçu ces derniers mois en termes de performance pour 8 Français sur 10
  • Dans les 12 prochains mois la moitié des épargnants souhaite privilégier des produits sans risque  avec un faible rendement (< 3 %)
  • S’ils disposaient de 100 000 euros à investir, un tiers des Français les placerait dans un achat immobilier
  • Pour 4 Français sur 10, se constituer un patrimoine est la raison principale pour investir leur épargne
  • 36% des Français déclarent qu’un achat immobilier serait le placement le plus efficace pour se constituer une rente pour leur retraite

Les incertitudes incitent à la prudence

Réductions des dépenses publiques, réformes fiscales, gouvernement instable… L’actualité politique souffle un vent d’incertitude sur le portefeuille des Français. Deux Français sur cinq songent à adapter le placement de leur épargne (40%) quand plus d’un quart reste attentiste reflétant une certaine incertitude dans un contexte économique instable (27%). A noter que plus de 60% des Français, qu’ils soient jeunes (moins de 30 ans) ou à hauts revenus (+75.000€/an), envisagent de changer leur façon d’épargner. 

Cette situation actuelle indéterminée incite donc plutôt les Français à la prudence : plus de la moitié d’entre eux déclare vouloir épargner sur des produits bancaires (Livret A, LDD, PEL…54%) grâce à leur simplicité et leur sécurité. Plus d’un tiers envisagent de souscrire à un contrat d’assurance-vie (y compris un PER, 35%) et près d’un quart songe à investir dans l’immobilier physique (placement locatif, résidence principale, 24%) confirmant leur statut de placements sécurisants face à la situation actuelle. Un souhait naturellement plus fort chez les moins de 50 ans (34%) que les plus de 65 ans (11%) pour la plupart déjà propriétaires. Un Français sur cinq pense à la bourse, pour acheter ou revendre des actions (21%), une appétence plus forte chez les moins de 30 ans (34%). Un contexte fiscal qui n’impacte pas le marché des SCPI puisqu’un répondant sur dix souhaite souscrire à des parts de SCPI (10%), un chiffre qui correspond à la moyenne des Français qui ont déjà investi dans ce produit financier. Un attrait plus fort chez les Français à hauts revenus (16%). 

Enfin, pour un tiers des répondants, c’est statu quo, la situation actuelle ne les incite pas à toucher à leurs placements (32%). Six Français sur dix jonglent entre immobilisme et prudence dans un contexte fiscal incertain.

Des performances pas toujours décevantes

Près de quatre Français sur dix se réjouissent de ne pas avoir été déçus par les performances de leurs placements ces derniers mois (38%). Les SCPI rencontrent un franc succès puisque 91% des épargnants qui y ont souscrit n’ont pas été déçus par les rendements offerts par ces véhicules. De même pour les produits structurés qui sortent du lot avec un taux de satisfaction de 93%.

Bien qu’ils soient le placement préféré des Français en termes d’épargne, les livrets réglementés (Livret A, LDD, PEL…) sont aussi la principale source de déception (34 %), alors que les taux d’intérêt ont été réévalués. Les actions (16 %) et les cryptomonnaies (10 %), souvent volatiles, déçoivent également un nombre significatif de répondants.

L’immobilier conserve tout son attrait

Près de la moitié des répondants privilégient les produits sans risque (49%), confirmant une forte aversion au risque dans le contexte actuel. L’immobilier garde toujours la côte auprès Français. 34% d’entre eux investiraient dans la pierre s’ils disposaient de 100 000 euros à placer (45% des moins de 30 ans). En investissant dans cette valeur refuge, près des trois quarts des épargnants s’attendent à un rendement modéré (entre 4 et 8 %). Une performance pourtant souvent difficile à trouver avec de l’immobilier physique. Dans les autres intentions d’investissement qui se distinguent, plus d’un quart miserait sur l’or (26%) ou des fonds sécurisés en euros (25%). Seuls 5 % optent pour des produits risqués avec un potentiel de rendement élevé, avec là aussi des disparités selon l’âge : 7,6% des moins de 30 ans contre 2,7% des plus de 50 ans.

Se créer un patrimoine, priorité numéro un des Français

La raison principale pour laquelle les Français envisagent d’investir est avant tout pour se constituer un patrimoine (40%). Plus d’un quart regardent plutôt à diversifier leurs placements (27%) dans les douze prochains mois, notamment ceux possédant plus de 50.000 euros d’épargne (31%). Près d’un Français sur cinq souhaitent faire de bons investissements afin de financer un projet personnel futur (19%), notamment les moins de 30 ans (38%). La même proportion n’envisage pas d’investir dans les prochains mois compte tenu du contexte économique alors qu’au contraire plus d’un épargnant sur dix souhaite profiter des avantages fiscaux disponibles (13%) reflétant peut-être une méconnaissance ou un manque d’attractivité des dispositifs fiscaux existants (sauf pour 32% de ceux gagnant entre 75.000 et 89.000€/an qui s’y intéressent).

L’immobilier, valeur refuge pour préparer sa retraite

Pour se constituer une rente pour leur retraite, plus d’un tiers des Français pense que l’immobilier est le plus efficace des placements (36%). Les fonds sécurisés en euros et l’or arrivent sur le podium des produits d’épargne privilégiés pour assurer leurs vieux jours (respectivement 22% et 21%). Il faut dire qu’à date, le métal précieux se présente comme le meilleur placement de 2024, avec une performance d’environ 35% depuis le début de l’année. Les Français semblent également apprécier la diversification de leurs portefeuilles, en considérant la bourse (14%) et les SCPI comme des options complémentaires (13%). Les cryptomonnaies et les fonds obligataires restent en retrait (moins de 10 % chacun).

Zoom sur l’investissement en SCPI

S’ils devaient investir dans des parts de SCPI, plus de la moitié des épargnants regarderait avant tout sa performance (55%), 46% feraient attention à l’absence de frais d’entrée et près de deux sur cinq se dirigeraient vers une SCPI recommandée par un professionnel de la finance (39%), montrant l’importance du conseil financier dans ce type de placement. Pour autant seuls 15% des répondants envisagent d’investir dans une SCPI (22% des moins de 30 ans) ; les barrières étant avant tout par le manque de connaissance sur ce produit financier (33%).

“Les récentes annonces gouvernementales ont bousculé les habitudes d’épargne des Français. Face à un contexte économique incertain, ils font preuve d’une grande prudence et cherchent à sécuriser leur épargne. L’immobilier reste un placement de prédilection pour les Français, qui y voient un moyen de se constituer un patrimoine durable et de générer des revenus complémentaires. En cela, ils peuvent se tourner vers des solutions d’investissement collectif comme les SCPI pour bénéficier d’une diversification géographique et sectorielle”  Gautier Delabrousse-Mayoux, Président d’Iroko.

Méthodologie : sondage réalisé en ligne entre le 10 et le 20 novembre 2024 par l’institut Kantar auprès de de 1000 personnes représentatives de la population nationale française âgées de 18 ans et plus. Les réponses ont ensuite été compilées et pondérées en fonction de quotas préétablis visant à assurer la représentativité de la population visée.

À propos d’Iroko

Iroko est une société de gestion proposant des solutions d’épargne immobilières performantes et engagées en apportant de la pédagogie. 

En novembre 2020, elle a lancé Iroko Zen, la première SCPI des usages de demain qui accompagne les transitions générationnelles, digitales et démographiques. Accessible sans frais de souscription, elle se veut diversifiée et sans dogme dans les différents secteurs d’activité de l’immobilier professionnel (bureaux, commerces de proximité, santé, logistique, éducation) et sur plusieurs zones géographiques (Europe de l’ouest) sur des actifs à taille modeste. Cette stratégie d’investissement opportuniste lui a permis d’offrir pour la 3e année consécutive un taux de distribution supérieur à 7 % et de viser un taux de distribution non garanti dans la même lignée pour 2024. 

Quels critères façonnent les choix financiers des Français ? Différences liées au genre et à l’âge, contradictions entre recherche de rendement et besoin de sécurité
Une étude Mon Placement Placement sur les comportements d’épargne des Français

 

Lyon, le 16 décembre 2024 – Mon Petit Placement, la fintech lyonnaise qui démocratise depuis plus de 7 ans l’investissement financier auprès des particuliers, a souhaité connaître de manière plus fine les attentes des Français en matière d’épargne, en les interrogeant sur leurs habitudes, leurs freins et leurs attentes pour 2025, à l’aune de leur âge et de leur genre. Les résultats de cette étude permettent d’identifier les spécificités inhérentes à l’épargne féminine, les fractures générationnelles en matière d’épargne (notamment dues à l’importance et aux effets de l’éducation financière), ainsi que les paradoxes des comportements des Français en matière d’épargne, qui aspirent au rendement mais privilégient encore beaucoup la sécurité. Décryptage.

 

Concilier sécurité et rendement, l’éternelle contradiction des Français

Le rendement et la sécurité sont les deux principaux critères cités par les répondants (tous groupes confondus) lorsqu’ils sont interrogés sur les éléments influençant leurs choix d’investissement, preuve que le sujet de l’épargne est pour eux un vrai dilemme. Les personnes interrogées par Mon Petit Placement se déclarent prêtes à se tourner vers des produits plus dynamiques, sans pour autant passer à l’action.

La composition des contrats d’assurance-vie, qui demeure le placement préféré des Français, révèle pourtant une nette préférence pour la sécurité, puisque 56 % des particuliers qui détiennent une assurance-vie ont un contrat composé d’un mix entre fonds euros et unités de compte. Les Français sont en recherche de rendement, et donc attirés par des produits d’épargne dynamiques, mais ne semblent pas tous prêts, pour autant, à prendre davantage de risques. Cette plus ou moins grande appétence au risque se manifeste différemment en fonction du genre et de l’âge.

Quels seraient les choix des Français s’ils pouvaient placer davantage d’argent chaque mois ? Interrogées sur le sujet, les femmes souhaiteraient investir en priorité dans l’immobilier, les actions et les ETF, quand les hommes, de leur côté, citent d’abord les actions et les ETF, l’immobilier arrivant seulement en 3e position. Dans leur ensemble, 73 % des Français choisiraient des produits d’épargne plus dynamiques (actions et cryptomonnaies) s’ils avaient le choix.

 

Épargne féminine : des versements moins importants, une recherche de sécurité plus forte

L’étude réalisée par Mon Petit Placement met également en lumière d’importantes différences entre les comportements des femmes et ceux des hommes, à la fois dans les supports privilégiés, les montants versés chaque mois, les objectifs ou encore l’appétence au risque. Lorsqu’on interroge les Français au sujet des placements sur lesquels ils versent le plus d’argent, les femmes citent en premier leurs livrets d’épargne (pour 38 % d’entre elles), suivis de près par l’assurance-vie (36 %). Les femmes placent davantage d’argent sur les livrets que les hommes (36 % d’entre elles mettent jusqu’à 200 € chaque mois dessus, contre 29 % des hommes), preuve que « l’épargne de sécurité » est un objectif important pour elles, après celui d’augmenter leur capital, mais avant la préparation de leur retraite. Quant aux hommes, ils privilégient les rendements à long terme et la préparation de leur retraite.

La préférence pour l’assurance-vie est nettement plus marquée chez les hommes, qui sont d’ailleurs plus nombreux que les femmes à en avoir plusieurs (11 points de plus) et versent des sommes plus importantes chaque mois. En toute logique, ces différences dans les comportements d’épargne ont un impact sur les montants épargnés. Les femmes ont en moyenne 26 000 € sur leur assurance-vie, soit 16 000 € de moins en moyenne que les hommes.

Les écarts ne s’arrêtent pas là. Les hommes sont plus enclins que les femmes à investir dans des supports risqués et à rechercher le rendement. 31 % d’entre eux ont une assurance-vie composée uniquement d’unités de compte (UC), contre 22 % des femmes. Les hommes se distinguent par une prise de risque plus élevée, une plus grande diversité de placements et des montants d’investissement supérieurs. Même si les femmes sont plus longues à convaincre, une fois rassurées sur leurs choix d’investissement, elles ont tendance à être plus réfléchies et à moins surréagir.

 

Une fracture générationnelle en matière d’épargne : 35 ans, l’âge charnière

L’étude révèle également des différences de comportement en fonction de l’âge, notamment une préférence marquée pour les livrets chez les plus jeunes. 72 % des moins de 25 ans placent par exemple de l’épargne régulièrement sur leur livret A, alors que les plus de 55 ans sont seulement 36 % à le faire. Une situation qui s’explique probablement par un manque de pédagogie auprès des plus jeunes sur les caractéristiques des différents produits d’épargne, et/ou par un capital insuffisant pour explorer différentes possibilités. À mesure qu’ils avancent en âge et se sont construit une épargne de précaution, les Français placent de moins en moins d’argent sur leurs livrets ; signe qu’ils parviennent peu à peu à se construire une éducation financière.

L’assurance-vie devient le support sur lequel les Français placent le plus gros montant à partir de 35 ans. Les moins de 35 ans affichent une part notablement élevée de contrats majoritairement en unités de compte, ce qui reflète leur capacité à prendre du risque pour aller chercher du rendement. Avec l’âge, les Français cherchent à sécuriser leurs placements et optent davantage pour des assurances-vie avec un mix fonds euros et unités de compte, plutôt que pour des produits 100 % unités de compte. La part des contrats exclusivement en unités de compte diminue avec l’âge ; elle représente 17 % chez les plus de 55 ans, contre 37 % chez les moins de 25 ans.

L’étude montre également que les Français de moins de 35 ans ne pensent pas encore à préparer leur retraite. Cet âge semble marquer un infléchissement dans les comportements d’épargne. Passé 35 ans, les Français sont plus de la majorité à avoir plusieurs assurances-vie ; 74 % des 55 ans et plus en ont plusieurs. Les versements étant globalement plus élevés avec l’âge, le montant total moyen dont disposent les Français sur leur assurance-vie progresse également au fil de leur vie : 7 000 euros en moyenne à 25 ans, contre 98 000 € en moyenne pour les plus de 55 ans, soit un écart de 91 000 € entre les deux.

Les moins de 25 ans représentent la classe d’âge déclarant avoir le plus de cryptomonnaies et de comptes-titres, ce qui révèle leur appétence pour des supports modernes et rapides*. S’ils pouvaient placer davantage d’argent chaque mois, les Français les plus jeunes (moins de 25 ans, moins de 35 ans) privilégieraient d’ailleurs les actions, l’immobilier, les ETF et les cryptomonnaies.

 

En dépit des différences liées au genre ou à l’âge et des contradictions des Français, l’étude fait ressortir des points communs aux différents profils :  

  • Le premier objectif des Français en matière de placement pour 2025 est l’augmentation du capital à long terme (73 %), devant la préparation de la retraite (39 %) et la constitution d’une épargne de sécurité (39 %).
  • L’assurance-vie est le placement préféré des Français (pour 72 % d’entre eux), suivie par les livrets (pour 42 % des Français). Et même si les moins de 25 ans placent les plus gros montants sur leurs livrets (une tendance qui change à partir de 35 ans), plus de la moitié (53 %) des moins de 25 ans ont déjà une assurance-vie.  
  • Le rendement est le critère qui influence le plus les choix d’investissement des Français pour l’avenir (89 %), avant la sécurité (44 %), la fiscalité et l’impact.

 

« Tous ces insights montrent bien la pertinence de notre approche, qui consiste à s’adapter à tous les profils et à délivrer un accompagnement personnalisé sur le sujet de l’épargne. Chacun vient avec ses problématiques, ses contraintes et ses freins. Mon Petit Placement ne fait pas de différence entre un jeune et un moins jeune, une femme et un homme (seulement 23 % des clients Mon Petit Placement sont des clientes), un profil éduqué sur le sujet de l’épargne et un autre moins avancé, les gros porte-monnaie et les plus modestes… C’est d’ailleurs pour mieux refléter nos convictions que nous avons récemment effectué un rebranding, pour faire comprendre au plus grand nombre que nous nous adressons à chacun, peu importe le profil. Le nerf de la guerre reste l’éducation financière. Près de 20 % de nos clients sont passés à des produits plus dynamiques dans l’année après avoir souscrit une assurance-vie en fonds euros, tout cela grâce à un accompagnement personnalisé et de la pédagogie. C’est en ce sens que nous ouvrons les portes d’un nouveau monde de l’épargne ! »

Thomas Perret, CEO et co-fondateur de Mon Petit Placement 

 

Méthodologie : Échantillon de 1022 personnes interrogées via un questionnaire en ligne disponible sur l’application et les réseaux sociaux de Mon Petit Placement. Cet échantillon est issu d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Le questionnaire a été administré du 29 octobre au 14 novembre 2024.

 

*Les études de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) montrent que les jeunes investissent plus qu’avant, notamment grâce à de nouveaux acteurs sur le marché, plus ludiques et plus simples d’accès. Ils sont également plus enclins à prendre des risques que les générations précédentes, notamment via les cryptomonnaies. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *