mar. Nov 18th, 2025

Paris s’impose comme un pôle stratégique.

 

Selon la dernière étude du Conseil international en immobilier Savills, Paris, Londres, Berlin, Munich et Dublin figurent parmi les villes européennes les plus résilientes face à l’IA en matière de demande de bureaux, grâce à leurs clusters économiques bien établis et à la présence de talents spécialisés dans différents secteurs.

 

Savills souligne que les grandes entreprises technologiques investissent massivement dans le développement et l’entraînement de modèles d’IA, afin de remporter la course à la suprématie technologique et de transformer les industries. Rien qu’en 2025 et 2026, Google, Amazon, Microsoft et Meta prévoient d’investir 750 milliards de dollars dans les serveurs, les puces et les data centers nécessaires pour faire fonctionner leurs modèles d’IA.

 

En conséquence, le financement des entreprises se dirige vers des sociétés européennes spécialisées en intelligence artificielle et apprentissage automatique, avec 16 milliards d’euros de capital-risque investis du premier au troisième trimestre 2025. Selon Savills, cela signifie que les clusters technologiques établis sont les plus susceptibles de rester résilients en termes de demande de bureaux.

 

La domination de Londres repose sur l’ampleur et la maturité de son écosystème technologique. La ville bénéficie de forts volumes de capital-risque, ayant levé 26,5 milliards d’euros en capital-risque IA/ML au cours de la dernière décennie, ainsi que d’une main-d’œuvre hautement qualifiée d’environ 120 000 ingénieurs logiciels. Sa réputation mondiale, ses universités reconnus au niveau mondial et son environnement réglementaire continuent d’attirer les meilleurs talents et investisseurs.

 

Paris s’impose également comme un hub majeur de l’IA en Europe, abritant plus de 1 000 startups dans le domaine.
La ville bénéficie d’écoles d’ingénieurs prestigieuses (comme l’ENS et Centrale), d’investissements importants en R&D et d’un soutien gouvernemental généreux. Les grandes entreprises technologiques américaines cherchent de plus en plus à s’implanter sur le marché français. OpenAI a ouvert en 2024 son premier bureau en Europe continentale à Paris, afin d’être plus proche de ses clients européens. La start-up française Mistral AI a atteint une valorisation de 11.7 milliards d’euros en 2025 et a annoncé son projet d’investir dans son premier datacenter français, réduisant ainsi sa dépendance aux fournisseurs de services cloud américains.

 

Serge Vayer, Head of Occupier Services chez Savills France déclare : « Paris confirme sa position de hub européen majeur pour l’IA, grâce à un écosystème dynamique de startups, des talents hautement qualifiés et des investissements croissants en R&D. Des entreprises comme Mistral AI montrent que la France peut rivaliser à l’échelle mondiale dans le développement de technologies d’intelligence artificielle. L’implantation de data centers et le soutien du gouvernement renforcent notre autonomie technologique et attirent à la fois les acteurs français et internationaux, tout en stimulant la demande de bureaux adaptés à ces nouvelles activités. »

 

Andrew Barnes, Directeur de l’équipe Tenant Representation chez Savills précise :

« Les entreprises d’IA établies se développent rapidement à Londres. Synthesia a signé pour 2 000 m² à Regents Place, multipliant par quatre la surface de son précédent bureau. Elevenlabs, Salesforce et PhysicsX ont également signé pour des bureaux à Londres au cours des 12 derniers mois, et nous comprenons que Databricks, qui n’a emménagé qu’il y a deux ans, est déjà à nouveau sur le marché pour jusqu’à 9 300 m². »

Mike Barnes, Directeur European Research chez Savills, ajoute :

« L’IA constitue un risque supplémentaire à long terme pour le secteur des bureaux, mais nous pensons que tout changement dans les emplois de bureau sera probablement progressif, les postes étant augmentés plutôt qu’automatisés. Oxford Economics prévoit que l’emploi de bureau dans l’UE augmentera de 4 % au cours des 10 prochaines années, avec la création de nouveaux postes tels que ingénieurs IA, data scientists et responsables de l’éthique de l’IA. »

 

Christina Sigliano, Responsable EMEA Global Occupier Services chez Savills, abonde :

« Le développement des relations, la créativité et le leadership font partie de la liste croissante des compétences recherchées par les employeurs, et le lieu de travail sera davantage orienté vers la génération de nouvelles interactions, nécessitant des salles de réunion plus grandes, des bulles de travail et des espaces de détente pour soutenir le travail basé sur les activités. »

 

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