Par Omnegy,
Macroéconomie & Géopolitique : les marchés financiers, principalement américains, ont récemment battu de nouveaux records, après que la Réserve fédérale a pris la décision de diminuer ses taux directeurs de 25 points de base (-0,25%). Le marché, et surtout Donald Trump, attendaient depuis longtemps une telle décision, ce qui a pu mettre Jérôme Powell, le directeur de l’institution, en difficulté à plusieurs reprises. Désormais, le S&P500 affiche +13,3% de hausse depuis le 1er janvier, contre +9,2% pour le Stoxx Europe 600. Le marché affiche néanmoins une certaine prudence en parallèle de ces performances, à l’image de l’or qui a augmenté de près de 40% depuis le début de l’année et sert encore une fois de valeur refuge en périodes troubles.
Sur le front géopolitique, Trump devrait accueillir des dirigeants du Moyen-Orient au sujet de la guerre à Gaza.
Gaz naturel: -0,5% sur les prix pour 2026 et -1,3% pour les prix de octobre 2025
Le prix du gaz reprend le chemin de la baisse, après plusieurs semaines de hausse légère. Les prix diminuent tout aussi légèrement et sont globalement stables.
Du côté des fondamentaux, la situation est à l’équilibre : les flux norvégiens vont remonter fortement du fait de la fin de certains travaux de maintenance, qui se sont bien déroulés. Les flux de GNL sont également en hausse, à près de 4 TWh/jour et approvisionnent largement le continent. Les stockages sont remplis à près de 82% et sont en bonne voie d’atteindre les 90% de taux de remplissage d’ici à début novembre. Les injections vont toutefois diminuer, du fait de la chute assez brutale des températures en Europe et d’une hausse de la consommation gazière.
Sur le plan géopolitique, un cinquième méthanier russe a déchargé du gaz en Chine en provenance de l’usine de liquéfaction Arctic LNG 2, malgré les sanctions internationales. De son côté, l’Europe a proposé un 19ème paquet de sanctions à l’encontre de la Russie, lequel devrait proposer l’interdiction des livraisons de gaz russe à compter du 1er janvier 2027, soit un an plus tôt que la proposition initiale. Cette décision requiert toutefois l’unanimité des Etats membres.
Électricité : +0,2% sur les prix pour 2026 et +2,4% pour les prix de octobre 2025
Les prix de l’électricité sont également restés stables et demeurent globalement sous la barre des 60€/MWh.
Les prix à court terme sont toutefois remontés plus fortement en Europe, en raison de conditions météorologiques plus difficiles. Les températures se situent actuellement 2 degrés en dessous de la normale de saison et relancent la consommation d’électricité, principalement pour du chauffage. En France, la bonne production éolienne permet d’atténuer ce mouvement haussier.
La disponibilité nucléaire demeure élevée, à 48 GW, pour une production journalière dépassant les 40 GW, un niveau jugé très satisfaisant pour la période. Comme c’est le cas depuis le début de l’année, le nucléaire maintient les prix de l’électricité en France à des niveaux bien plus compétitifs que chez nos voisins (87,50 €/MWh en Allemagne pour 2026) avec une remarquable stabilité.
Pétrole : -0,63% sur le prix du pétrole brut
Les cours du pétrole ont affiché une relative stabilité sur l’ensemble de la semaine. Les tensions géopolitiques continuent de compenser les inquiétudes liées à une offre excédentaire, maintenant ainsi les prix dans une zone d’équilibre. L’Union européenne envisage un nouveau paquet de sanctions ciblant le secteur énergétique de la Russie, et tout particulièrement les Etats tiers qui se fournissent en produits pétroliers russes (Inde et Chine). Ces propositions font écho aux propos de Donald Trump sur la nécessité, pour les pays membres de l’OTAN, de cesser d’acheter du pétrole russe, afin de précipiter la fin de la guerre en Ukraine.
Parallèlement, les frappes ukrainiennes sur les infrastructures russes renforcent ces pressions.
Co2: +2,34% sur le prix des quotas pour décembre 2025
Le CO₂ poursuit sa tendance haussière. Il est soutenu, d’une part, par les achats tardifs des intervenants qui doivent livrer leurs quotas d’émissions avant le 30 septembre, et d’autre part, par la hausse marquée des positions acheteuses des acteurs financiers.
La baisse des températures et la hausse de la consommation actuelle permet également de soutenir les cours
Charbon: -0,01% sur la tonne de charbon
Le prix du charbon stagne mais reste à des niveaux extrêmement bas. L’hiver pourrait être profitable à une remontée des cours en cas de froid en Europe et en Asie.
Prix du gaz dans le monde :
Les prix du gaz en Asie et en Europe convergent de plus en plus, avec le JKM (Asie) se rapprochant des 33 €/MWh, pour acheter du GNL, tandis qu’il se situe à 32,3 €/MWh sur le TTF front-month.
Les livraisons depuis Arctic LNG 2 à destination de la Chine ont apaisé certaines craintes sur l’offre. La demande hivernale offrira une direction sur les prix de part et d’autre.