Bret Kenwell, analyste des marchés américains pour eToro
Au cours des derniers trimestres, l’inflation s’est montrée obstinée, ce qui a amené les investisseurs à se demander si la Fed n’avait pas agi trop vite en réduisant ses taux de 100 points de base au cours du second semestre de l’année dernière. Un rapport mensuel sur l’emploi et un rapport ISM sur les services solides n’ont pas arrangé les choses, même s’ils témoignent d’une base économique solide.
Pendant des années, la Fed a lutté pour que l’inflation dépasse les 2 %. Aujourd’hui, elle s’efforce de la ramener sous la barre des 2 %. Si les investisseurs peuvent souffrir du choc de l’inflation en raison des années 2021 et 2022, ils doivent se rappeler que l’inflation n’est pas nécessairement une mauvaise chose pour le marché boursier. En fait, historiquement, le S&P 500 s’est plutôt bien comporté dans un contexte d’inflation modérée.
Cela dit, Wall Street se concentre à nouveau sur l’inflation et sur le nombre de fois où la Fed réduira ses taux cette année. Si les baisses de taux ont leur importance, elles ne sont pas les seules à compter – il suffit de regarder 2024 pour s’en convaincre. Malgré les fluctuations importantes des prévisions de baisses de taux tout au long de l’année 2024, cela n’a pas suffi à freiner la dynamique générale du marché boursier, le S&P 500 ayant progressé de plus de 20 % et atteint de nouveaux records 10 mois sur 12.
Le S&P 500 est en train de subir une correction de 5 à 10 %, ce qui est plutôt sain dans le cadre d’un marché haussier séculaire, mais qui peut s’avérer douloureux à court terme.
Par conséquent, la volatilité est élevée et les investisseurs sont un peu nerveux en ce moment, ce qui fait du rapport sur l’IPC de mercredi un point d’attention important. Si le rapport est trop chaud, il pourrait accélérer la pression de vente que nous avons observée récemment et peser sur les actions.En revanche, un résultat plus froid que prévu pourrait donner lieu à un certain soulagement.
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