jeu. Avr 18th, 2024

Par CBRE, leader mondial du conseil en immobilier d’entreprise.

Les derniers chiffres de l’investissement immobilier européen atteint 69,5 milliards d’euros au troisième trimestre 2019, soit une baisse de 4% par rapport à la même période l’an dernier.

Le volume des investissements en Europe depuis le début de l’année atteint 193 milliards d’euros, contre un total de 223 milliards d’euros pour la même période en 2018 soit un recul de 14%. Dans ce contexte général de baisse des volumes en Europe, Paris passe devant Londres pour la première fois et devient la destination phare pour les investissements étrangers.

La baisse des volumes constatée dans toute l’Europe continentale s’explique par la diminution des transactions XXL couplée à un manque de produits, tandis qu’au Royaume-Uni, l’incertitude entourant le Brexit reste le principal facteur. Les volumes d’investissement au Royaume-Uni ont ainsi continué à baisser au troisième trimestre de 2019, de 29% par rapport au T3 2018 et de 33% depuis le début de l’année. En dépit de ces baisses, la confiance des investisseurs reste élevée et une importante réserve de capitaux reste disponible dans toute l’Europe.

La France est désormais une destination phare pour les investissements à l’étranger en Europe, en particulier en provenance d’Asie, avec des volumes d’investissement en hausse de 44% au 3èmetrimestre par rapport à la même période l’an dernier et avec une augmentation de 16% depuis le début de l’année. Le marché français a été tiré par d’importantes transactions, à l’instar de la vente de la Tour Majunga à Paris pour 850 millions d’euros. Outre la France, les volumes d’investissements ont également augmenté en Irlande, en Italie et en Suède.

«L’investissement immobilier européen reste solide. L’absence de stocks et les incertitudes entourant le Brexit sur le marché britannique retardent la prise de décision. Toutefois, le marché est liquide avec d’importants volumes de capitaux disponibles et prêts à se déployer. Conformément aux politiques de baisse des taux des banques centrales et l’appétit alors renforcé sur l’immobilier, nous constatons une nouvelle compression des rendements dans tous les secteurs, à l’exception du retail. Le résidentiel pourrait quant à lui être qualifié de nouveau «favori» de l’investissement en Europe, une tendance qui devrait se maintenir tant que les tendances démographiques et la baisse des niveaux d’accession à la propriété continuent de stimuler la demande. Paris élue première destination pour les capitaux étrangers va continuer par ailleurs d’accentuer la pression sur notre marché domestique » explique Nicolas Verdillon, CBRE France.

Le secteur résidentiel a de nouveau bien performé, avec des volumes d’investissement en hausse de 61% par rapport au T3 2018 et des volumes élevés de capitaux internationaux ciblant désormais ce secteur en Europe. Le résidentiel est aujourd’hui le deuxième secteur en volume d’investissement après les bureaux, et dépasse à la fois le commerce et la logistique à la fin du T3 2019. La demande des investisseurs pourrait toutefois s’atténuer dans l’attente d’une meilleure visibilité quant à l’impact des changements réglementaires attendus sur ce secteur.

Le marché des bureaux est quant à lui encore très liquide. Les fondamentaux du marché restent robustes tandis que la croissance du marché locatif se poursuit dans un contexte de manque d’offres. Un manque d’offres de qualité a néanmoins ralenti les volumes d’investissement. L’investissement au 3T 2019 a légèrement augmenté par rapport aux deux trimestres précédents, mais reste stable par rapport au T3 2018 et en baisse de 8% depuis le début de l’année par rapport à 2018.

Le marché du retail reste un défi, seuls les commerces de proximité, l’alimentaire et les retail parks tirant leur épingle du jeu. On constate néanmoins une stabilisation depuis le début de l’année. Alors que les volumes d’investissement avaient diminué de 18% au 3T 2018 et de 33% sur les 9 premiers mois de 2018, les volumes ont augmenté de 25% depuis le premier trimestre de 2019.

La demande des investisseurs pour les actifs logistiques reste forte, malgré des rendements en compression. En dépit d’un nombre de développements important, l’offre neuve est largement absorbée par les utilisateurs. Les volumes d’investissement demeurent stables par rapport au 3ème trimestre 2018, en diminution de 9% depuis le début de l’année.

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